Manuel Valls a fustigé samedi ceux “qui voulaient installer l’indifférence”, et “qui n’aiment pas la France”, en ne commémorant pas l’abolition de l’esclavage à Villers-Cotterêts (Aisne), où le maire FN n’a pas pris part aux cérémonies.
Le Premier ministre a fleuri samedi dans le XVIIe arrondissement de Paris un monument symbole de l’abolition contre l’esclavage, dédié au général Dumas, premier général métis de l’armée qui était né esclave dans l’actuelle Haïti.
“J’ai tenu à ce que la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin se rende aujourd’hui (samedi) à Villers-Cotterêts pour commémorer ce grand homme, alors que certains voulaient installer l’indifférence”, a souligné le Premier ministre. “Être républicain, c’est savoir rendre hommage à celles et ceux qui ont édifié la République. Se soustraire à cette exigence, c’est non seulement une faute, un manquement très grave, mais c’est dire au fond qu’on n’aime pas son pays, qu’on n’aime pas notre pays, qu’on n’aime pas la France”, a fustigé Manuel Valls….
Manuel Valls a également vu samedi “une similarité” entre ceux qui “hier, justifièrent la traite (des esclaves) et “ceux, qui, aujourd’hui, nourrissent le racisme”. “C’est pour cela aussi que cette journée est indispensable. C’est pour cela d’ailleurs qu’elle dérange tous ceux qui croient à l’existence des races“, a-t-il affirmé…
Dénonçant “l’équation infâme” du commerce des êtres humains, il a également souligné que “cette histoire, c’est notre histoire. L’Histoire de la France. De la France et des Outre-mer”. “Elle doit être dite, rappelée, enseignée, assumée, sans rien occulté“, a lancé le Premier ministre, soulignant la “part plus sombre” de l’Histoire de France, “qu’il faut éclairer”.
Le Point