En 2013, les langues se délient pour le meilleur et pour le pire. Alors que le mariage pour tous est longuement discuté à l’Assemblée, et finalement adopté par le Parlement le 23 avril, dans la société française la parole homophobe se libère avec une force inouïe.
Dans son rapport annuel (unique baromètre de l’homophobie en France puisque aucun chiffre officiel n’existe), SOS homophobie affirme avoir reçu 3500 appels sur sa ligne d’écoute. Un bond de 78 % par rapport à l’année précédente.
En 2012, SOS Homophobie avait enregistré 1 977 appels, soit une hausse de 27% par rapport à l’année précédente. «Alors qu’en vingt ans les témoignages de lesbophobie, de gayphobie, de biphobie et de transphobie reçus par notre association n’ont cessé de croître, leur nombre a littéralement explosé en 2013», note le rapport.
Ces «actes» homophobes regroupent aussi bien les insultes reçues sur Internet, «multipliées par près de trois» en un an (1.723 cas contre 656 en 2012), au bureau ou dans la rue, que les menaces ou agressions physiques. Les insultes représentent 39% des actes et les agressions physiques 6%. En 2013, une agression physique homophobe a été enregistrée tous les deux jours, soit une hausse de 54% par rapport à 2012. Déjà en hausse l’année dernière, le nombre des témoignages relatifs au milieu scolaire «continue aussi de croître (+25%)….
Le Parisien