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Les Etats manquent de volonté pour réformer l’espace Schengen et se renvoient la responsabilité des flux de migrants.
[…] Depuis la crise de 2011, rien n’a changé entre les Etats membres. Quand les pays du Sud en première ligne (Grèce, Malte, Italie, Espagne) se plaignent du manque de solidarité de leurs voisins du Nord, ces derniers répliquent invariablement qu’ils se chargent in fine de l’essentiel des réfugiés. Sur les presque 435.000 demandes d’asile enregistrées en 2013, un chiffre en nette hausse à cause de l’exode syrien, 70 % étaient adressées à l’Allemagne, la France, la Suède, le Royaume-Uni et l’Italie. […]
En réalité, pour créer une politique migratoire solide, il faudrait que les Etats membres s’entendent pour fournir des efforts d’accueil équivalents ou nouer des accords d’immigration « choisis ». Mais chacun veut rester maître de sa politique migratoire.
[…] Le plus inquiétant est la montée de la contestation contre la libre circulation à l’intérieur même de l’Union européenne. N’accueillir dans l’UE que 100.000 Syriens sur 2,7 millions de réfugiés, soit. Suggérer comme l’a fait le Premier ministre britannique, David Cameron, de lier la libre-circulation au PIB de son pays d’origine, afin de mettre à distance les Bulgares ou les Roumains, révèle une absence de solidarité qui choque les institutions européennes.
Les Echos

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