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Sept entreprises sur dix ont eu à gérer des questions liées à la religion en 2013, un chiffre en hausse selon le dernier rapport de l’Observatoire du fait religieux en entreprise (OFRE). Aménager des pauses pour la prière ou remplacer des collègues absents pour cause de fêtes religieuses : les exemples se multiplient, notamment pour les salariés de confession musulmane. Les imams eux-mêmes sont de plus en plus sollicités pour des conseils.

[…] Il y a notamment un salarié salafiste qui refuse d’être tout seul dans la même pièce qu’une femme. Qui refuse tout contact physique avec une femme. Cela pose problème parce que son manager est une femme. J’ai vu des cas de salariés qui refusent de pousser des chariots parce qu’il y a de l’alcool ou des produits porcins à l’intérieur du chariot. Des cas de prosélytisme aussi : des salariés qui vont aller en chercher d’autres sur la chaîne de montage pour les obliger à venir prier avec eux”.
Mais les chefs d’entreprise ne sont pas les seuls à devoir gérer ces épineux dossiers. C’est aussi le cas des imams, de plus en plus sollicités pour répondre aux interrogations des salariés de confession musulmane. C’est notamment le cas de l’imam Rachid Birbach à Auxerre : chaque semaine, il reçoit 20 à 30 visites. Avec des questions très variées : des livreurs qui se demandent s’ils peuvent transporter de l’alcool, des ouvriers du bâtiment qui n’ont pas le temps de prier pendant la journée, voire des employés de banque qui s’interrogent sur la prohibition du prêt à intérêt par l’islam.
[…] Tous les imams contactés par Europe 1 sont unanimes : les salariés qui s’interrogent ne doivent pas abandonner leur travail à cause de leur religion. Leurs conseils : organisez-vous, rattrapez les prières à la fin de la journée, échangez le colis qui gêne avec un collègue, et si vraiment vous êtes mal à l’aise, cherchez ailleurs, mais ne démissionnez que quand vous avez trouvé un autre emploi. […] Europe 1

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