Graffitis injurieux, profanations, menaces de mort… Juifs extrémistes et activistes d’extrême-droite sont soupçonnés de multiplier les attaques contre des lieux chrétiens et musulmans.
L’affiche représente le pape François tout sourire et lui souhaite en trois langues -arabe, anglais, hébreu- la bienvenue en Terre sainte. Rien de très polémique! Accrochée sur un bâtiment des Franciscains, à l’entrée de la vieille ville de Jérusalem, la banderole est pourtant au coeur d’une controverse depuis que la police israélienne, la semaine dernière, a demandé son retrait. Mesurant 3 mètres sur 5, elle contreviendrait, officiellement, aux réglementations urbanistiques. “En fait, ils ont expliqué que cela pourrait être ressenti comme une provocation par certains Juifs religieux et exciter les passions”, affirme-t-on dans l’entourage des Franciscains.
Au bout du compte, personne n’a décroché le poster. Mais l’affaire en dit long sur le climat de tension qui règne à dix jours de la venue du pape en Israël, en Jordanie et dans les Territoires palestiniens, entre le 24 et le 26 mai.
Depuis quelques semaines, les actes de vandalisme se multiplient contre des lieux de culte chrétiens. Début mai, plusieurs graffitis injurieux sont retrouvés sur des bâtiments religieux.
Parmi eux, ce tag, inscrit aux abords d’un quartier ultraorthodoxe de Jérusalem, près l’entrée d’une église: “Le roi David pour les Juifs, Jésus est une ordure”. Déjà, en avril, l’église de la Multiplication des pains, en Galilée, a été la cible de profanations. Et l’évêque catholique de Nazareth, Mgr Boulos Marcuzzo, a reçu des menaces de mort dans un courrier exigeant le départ des chrétiens d’Israël.
Ces attaques sont régulièrement accompagnées de la signature, “Tag Mekhir” (le prix à payer). Sous cette bannière, colons extrémistes et activistes d’extrême-droite se livrent à des agressions contre des églises, des mosquées et des biens appartenant aux Palestiniens et Arabes d’Israël.
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