L’application d’une nouvelle méthodologie de l’Insee a fait augmenter la richesse annuelle produite. Mais uniquement sur le papier. Explications.
“On peut faire dire n’importe quoi aux chiffres.” Ce scepticisme des Français quant à la fiabilité des statistiques économiques risque encore de s’accentuer jeudi.
Depuis ce matin, la France s’est officiellement réveillée plus riche qu’elle ne l’était hier. Le produit intérieur brut (PIB) hexagonal, indicateur de la richesse annuelle créée, a soudainement été relevé de 60 milliards d’euros en 2010. 61,8 milliards, pour être exact. Cela représente plus de trois points de richesse annuelle, plus que le coût des intérêts de la dette en 2013 !
Mais les conséquences sur les chiffres de l’économie française vont bien au-delà. Car nombre d’indicateurs-clés, comme la dette ou le déficit, sont calculés en pourcentage du PIB. En 2013, l’endettement a finalement atteint 91,8 % du PIB, au lieu de 93,5 % comme annoncé précédemment, et ce, malgré l’intégration partielle de la dette de Réseau ferré de France, l’entreprise qui gère le réseau ferroviaire hexagonal.
Et pourtant, en valeur absolue, la dette française se monte à 1 939,7 milliards d’euros, contre 1 925,3 milliards, selon des chiffres annoncés pas plus tard que le 31 mars dernier ! En revanche, le déficit, lui, n’a presque pas bougé, passant de 4,3 à 4,2 %.
La réalité n’a pourtant pas changé, mais la méthode de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) pour mettre les comptes de la nation en chiffres, si !
Suite sur Le Point
Le Premier ministre a détaillé comment il comptait relâcher la pression fiscale sur les ménages les plus modestes.
“La mesure que nous allons prendre va permettre à 1,8 million de ménages de sortir de l’impôt sur le revenu. De ne plus être soumis à l’impôt sur le revenu”, a déclaré le Premier ministre Manuel Valls, vendredi matin sur Europe 1. “Cette mesure concerne l’impôt payé à la rentrée en septembre 2014 sur les revenus de l’année 2013”, a-t-il précisé.
“Depuis cinq ans, nos concitoyens subissent des augmentations d’impôts. C’est trop”, a-t-il détaillé, avant de préciser : “cela n’est pas un geste, c’est un acte au coeur d’une stratégie pour rendre du pouvoir d’achat à nos compatriotes”.
Qui va en bénéficier ? “La mesure va bénéficier à plus de 3 millions de ménages. Elle va faire sortir de l’impôt sur le revenu 1,8 million de ménages”, a-t-il précisé. Et le Premier ministre de détailler qui sera concerné : “pour un célibataire, ce sera un revenu fiscal d’environ 14.000 euros, soit pour un salarié un peu plus que le Smic. Autour de 1,1 Smic. Et pour un couple avec trois enfants, il sera d’environ 38.000 euros”…
Europe1