Des jets de cocktail molotov, un caillassage en règle de la police. Le week-end a été chaud dans la cité de la Grande-Borne, à Grigny (Essonne). Selon le syndicat Alliance, deux guet-apens ont eu lieu dans ce quartier sensible, classé en ZSP. Vendredi, vers 23 heures, un équipage de la brigade anti-criminalité a été surpris lors de sa patrouille par une vingtaine de jeunes masqués par des capuches.
Armés de gros pavés et de cocktails Molotov ils ont poursuivi le véhicule de la police jusqu’à la caserne des pompiers voisine de quelques centaines de mètres. «Les policiers ont pu faire face grâce à l’aide inattendue d’un escadron de gendarmes passant par hasard et qui n’a pas hésité à prêter main forte», indique Claude Carillo du syndicat Alliance. La voiture a été endommagée, mais aucun fonctionnaire n’est blessé.
Et, ce dimanche, vers 19 heures, une trentaine de jeunes ont à nouveau pris à partie un équipage de police, à un autre endroit de la Grande-Borne, à Grigny. Armés cette fois de barres de fer en plus des pierres et des cocktail molotov, ils ont pris d’assaut la voiture des agents. Cette fois les policiers ont pu se dégager rapidement, mais là encore le véhicule a été dégradé.
Par ailleurs, ce dimanche également dans une autre ville de l’Essonne, à Montgeron, dans le secteur de La Forêt, des policiers se sont retrouvés face à une vingtaine de jeunes qui se sont opposés à l’interpellation «d’un conducteur de moto volée ayant mis la vie en danger des citoyens qu’il croisait», selon le syndicat Alliance. Aucun blessé n’est à déplorer cette fois encore.
«?Des procédures judiciaires sont en cours?», selon le parquet d’Evry. «?Je salue le professionnalisme et le sang froid des policiers pris à partie, mais ces 3 nouveaux faits démontrent combien il est difficile pour les policiers de travailler sur le département, l’un des plus criminogène de France?», dénonce Claude Carillo, le secrétaire départemental d’Alliance qui avance un chiffre : «Il y a déjà eu 57% de policiers blessés en service en 2013. Et nous réclamons le renfort de 300 effectifs supplémentaires.?»
Le Parisien