Alors que des milliers de gens du voyage font encore route vers les Saintes-Maries, ou y sont déjà arrivés pour leur pèlerinage, l’aire d’accueil des gens du voyage est toujours fermée. Mais ne devrait pas tarder à rouvrir ses portes aux voyageurs, après d’importants travaux entrepris à la suite des dégradations qui ont eu lieu sur place en décembre dernier.
Ouverte en mai 2012, financée en grande partie par l’intercommunalité “Arles Crau Camargue Montagnette” (ACCM), l’espace peut accueillir 23 familles. Des “voyageurs”, qui trouvent sur place toutes les commodités nécessaires à leur vie quotidienne (eau, électricité), mais qui, en contrepartie, ne peuvent rester plus de trois mois sur place. C’est ce qui avait provoqué l’ire d’occupants, fin novembre, et la dégradation de l’ensemble des installations. Une plainte contre X avait été déposée, mais la police, qui avait entendu plusieurs personnes, n’avait pu confondre les auteurs.
Six mois après ces événements, qui avaient obligé ACCM à fermer les installations, l’aire est prête à rouvrir, sans pour l’heure annoncer de dates précises. Pendant le pèlerinage des gitans ? “Pas impossible, répond François Fornero, directeur des services d’ACCM. Tout est fait pour que l’ouverture soit la plus rapide possible, dans les meilleures conditions.”
Sur place, une nouvelle équipe de trois personnes, employée par l’association Alotra (lire ci-contre), qui gère plusieurs structures de ce type dans la région, est prête à accueillir les premiers voyageurs, et à faire respecter le règlement intérieur, en prenant garde à ne pas se laisser déborder par des familles semi-sédentarisées. Gardienné depuis les dégradations, le site reprendra alors sa vie normale, avec un accueil permanent, apte à faire face aux demandes des occupants. “L’aire d’accueil doit redevenir un espace de vie, note François Fornero. Elle a bien fonctionné pendant un an, et cela doit reprendre”.
Cent mille euros ont été nécessaires pour la remise en état des lieux. Les gestionnaires espèrent maintenant ne pas être soumis à de nouveaux événements similaires, qui donnent une piètre image de la communauté à laquelle les lieux sont destinés.
La Provence