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Une lance thermique qui peut ouvrir n’importe quelle paroi : les voleurs ont mis les moyens pour la dérober vendredi matin sur le chantier du futur “Très Grand Bus” (TGB) à Saint-Jérôme. “Ils ont menacé les ouvriers d’un couteau”, raconte un responsable. Et pour les entreprises qui travaillent sur les ouvrages et voies du futur réseau, ce n’est qu’un fait parmi des dizaines d’autres. “On est passé des vols la nuit aux agressions violentes en plein jour”, souligne Michel Garcia, un des responsables de la fédération des Travaux publics.

La dégradation de la sécurité sur ces chantiers qui ont une grande emprise dans nombre de quartiers de Saint-Louis à St-Jérôme en passant notamment par Saint-Antoine, la Cabucelle ou Château-Gombert a conduit à une réunion d’urgence sous l’égide du préfet de police, Jean-Paul Bonnetain. “Nous ne pouvons accepter que des salariés soient mis en danger”, explique Caroline Pozmentier, adjointe au maire de Marseille, déléguée à la Sécurité qui a demandé cette rencontre, en présence des représentants des entreprises et de MPM, maître d’ouvrage.
“Nous avions déjà fait des avancées avec la police des chantiers, en lien avec les entreprises, mais les faits récents sont d’une telle gravité qu’ils nécessitent une prise en compte et une réponse plus forte de l’État. Il ne faut pas laisser penser qu’il peut y avoir une impunité sur ce type de délinquance qui mine des travailleurs qui oeuvrent pour tous.La police municipale peut s’associer à la police nationale pour une action déterminée.”
La préfecture de police a acté des patrouilles et une action concertée aux heures les plus exposées et a souhaité, pour agir, “faire bien la différence entre les actes d’incivilité de riverains mécontents du chantier et les vols et agressions contre les salariés.”…
Par ailleurs, les chefs d’entreprises s’inquiètent, au-delà des chantiers du TGB en cours, pour les futurs gros travaux de rénovation urbaine dans les quartiers Nord et ne veulent travailler sous pression.Notamment pour le chantier de Picon-Busserine en juillet. “Même si nous jouons le jeu en embauchant normalement des jeunes des cités et en les formant dans le cadre de l’insertion.” …
Laurent Amar, président régional de la fédération des Travaux publics et patron de Guintoli, est très remonté. “Nous avons l’impression que le préfet de police semble découvrir des faits qui durent depuis des mois et que le commissaire du secteur minimise. Ils n’ont pas conscience de la souffrance des ouvriers. Ils n’ont jamais connu un tel niveau de violences avec des vols avec arme, des rackets, des menaces de mort. Ils ne peuvent exercer leur métier normalement…
La Provence

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