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Addendum du 20/05/14 :

Lundi 19 mai, le tribunal correctionnel de Nîmes a infligé des amendes de 1.500 euros et des stages de citoyenneté à deux chauffeurs de bus qui avaient publié sur leur profil Facebook des photos et une vidéo à caractère islamophobe.

Le tribunal correctionnel est allé au-delà des réquisitions du procureur de la République Patrick Pribille, lequel avait réclamé le 11 avril 1.000 euros d’amende, les stages de citoyenneté et la non-inscription de la condamnation au casier judiciaire, une demande rejetée par les magistrats.

Le premier prévenu d’incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence est un ancien élu du personnel de 44 ans, il a reconnu avoir publié en mai 2013 une photo montrant un musulman en prière avec un porc le chevauchant et mimant l’acte sexuel avec pour légende : “C’est toi qui voulait n…. la France.”

Le second prévenu est l’un de ses collègues de 52 ans. Il a admis avoir diffusé une vidéo montage représentant des personnes d’origine maghrébine et notamment des femmes voilées à un arrêt de bus d’un quartier de Nîmes explosant sous des missiles. Cette vidéo avait causé beaucoup d’émoi dans certains quartiers, notamment auprès des jeunes de confession musulmane.

Devant le tribunal, les deux hommes ont affirmé qu’ils n’étaient pas racistes et qu’ils avaient publié pour l’un les photos et pour l’autre la vidéo reçue auparavant par SMS tout simplement parce qu’ils les avaient trouvées drôles. Ils ont affirmé n’avoir voulu choquer personne, n’avoir pas eu conscience qu’ils commettaient une faute pénale et rappelé qu’ils avaient retiré les images incriminées….

CCIF


 
Deux employés avaient été jugés pour les avoir diffusées. Des salariés musulmans pointent l’ambiguïté de la CGT.

Article 12. Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. Article 19. Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.
L’affaire des images racistes diffusées en juin 2013 sur Facebook par deux salariés des Transports en commun nîmois (TCN) qui leur a valu de passer à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes, le 11 avril dernier (délibéré le 19 mai), a suscité une vive émotion parmi une partie des employés musulmans de la société détenue par le groupe Kéolis.
Trois d’entre eux ont notamment contesté la position de la trentaine de salariés des TCN venus soutenir lors de l’audience les deux prévenus tout comme les propos de l’élu CGT Serge Lantin.
Des salariés musulmans de TCN Emmanuel Fève, Abdelfettah Bouarfa et Mohammed Sarhdaoui forment ce trio qui monte au créneau. Ils sont à l’origine de la dénonciation de la mise en ligne sur les réseaux sociaux d’images offensantes pour les musulmans. “Nous ne sommes pas des gens mal intentionnés contrairement à ce que nous avons pu lire, ni des personnes qui instrumentalisent cette affaire. Les caricatures étaient très insultantes pour les musulmans et la vidéo aussi avec ces missiles envoyés sur quatre personnes qui attendaient un bus à l’arrêt du Chemin-Bas. Nous avions soumis cela à l’époque la direction qui avait cherché à calmer le jeu.”
Les salariés musulmans estiment qu’ils ont affiché un comportement responsable quand l’affaire est sortie en calmant les esprits dans les quartiers nîmois populaires “et même dans les mosquées. Pourquoi certains mettent alors de l’huile sur le feu au tribunal ?“, s’interroge Emmanuel Fève.
Bien que le leader de la CGT Serge Lantin ait condamné les actes des deux salariés lors de l’audience du 11 avril, Emmanuel Fève considère que la position de ce syndicat, dont il a fait parti avant de rejoindre l’Unsa, est ambiguë puisque le soutien aux prévenus a été également affiché.

Pourtant, ces attaques contre la communauté musulmane ne correspondent pas du tout à la position de la CGT qui a pris au niveau national et ce depuis plusieurs mois, position contre le racisme.

La CGT distribue d’ailleurs dans les entreprises gardoises un quatre-feuilles explicatif, “mais ça reste compliqué d’aborder ces sujets de société dans un contexte très tendu au niveau économique et des conditions de travail. Tout ça reste un peu tabou”, indique Freddy Bauducco, secrétaire de l’Union départementale CGT qui ne veut pas commenter l’affaire des TCN.
On sait juste que cette dernière alimente les débats au sein du syndicat. De leur côté, les salariés musulmans des TCN veulent aller plus loin dans leur démarche et demandent à la direction d’appliquer la charte d’éthique. Ils souhaitent qu’il n’y ait aucune discrimination au sein de l’entreprise et annoncent une vigilance accrue de leur part.
Midi libre, merci à antibarbare

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