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Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste, a choisi les européennes pour revenir au premier plan en étant tête de liste en Ile-de-France.

On est contre la droite, l’extrême droite et on pense qu’il faut un vote sanction du gouvernement PS-Medef.

Pourquoi revenir aux élections européennes ?
J’ai délaissé la scène électorale comme candidat, pas comme militant. Aux européennes, la spécificité est d’avoir des listes collectives qui n’ont pas les inconvénients politiques que j’ai cherché à dénoncer. Ce qui m’a décidé, c’est aussi l’urgence sociale et politique : la crise de représentation, la percée de l’extrême droite. […]

En quoi vous distinguez-vous d’autres listes ?
Nous ne sommes pas là pour faire de la figuration. Ce qui nous identifie, c’est d’être les plus à gauche contre le gouvernement et sur la question européenne de maintenir un cap anticapitaliste et internationaliste. De refuser l’Europe libérale et tout ce qui ressemble à une tentative de repli nationaliste.
Qui est dans ce repli ?
La droite court après l’extrême droite et la gauche court après la droite. Raison pour laquelle la gauche radicale doit se prémunir de basculer dans le souverainisme dans lequel se niche le repli nationaliste. Au Front de gauche, les récentes déclarations sur l’euro font débat. Mettre un doigt là-dedans, c’est renforcer un courant qui ne sera pas le nôtre. La campagne se résume à un faux débat pour ou contre l’euro, eurosceptiques contre eurofanatiques. […] L’échelle nationale ne reste pas la solution. […] Comment expliquez-vous que ce soit le FN qui parvienne à occuper cet espace de mécontentement ?
Ce qu’on entend en permanence, c’est : «Cela ne peut pas être pire.» Le discours du FN constitue à dire depuis vingt-cinq ans : «L’UMP et le PS, c’est la même chose.» Qui peut dire le contraire aujourd’hui ? Ils se disent antisystèmes mais Marine Le Pen aspire à ce que son parti devienne le premier du système qu’elle dénonce soi-disant. […] Le Monde

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