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Le projet Solar Roadways consiste à recouvrir routes, trottoirs et parkings de dalles munis de capteurs. Une campagne Indiegogo en cours compte lever 1 million de dollars.

Les panneaux solaires, c’est bien, mais les installations à grande échelle prennent de la place. D’où l’idée d’en disposer sur des espaces déjà utilisés à autre chose.
C’est l’idée de Scott Brusaw, un ingénieur américain en électricité qui, chez lui dans l’Idaho, a monté le projet Solar Roadways ambitionnant de recouvrir les routes, les parkings, les trottoirs d’immenses capteurs d’énergie solaire, capables de redistribuer aussitôt l’électricité ainsi produite alentours, de manière complètement décentralisée : bâtiments, commerces, signalisation, éclairage urbain.
Scott Brusaw a lancé le 21 avril dernier une campagne de financement public via le site Indiegogo. Objectif : lever 1 million de dollars d’ici le 31 mai pour passer à la phase de production du système. Car un prototype a déjà été réalisé chez l’ingénieur, le long de son garage, avec l’aide de la Federal Highway Administration qui, intéressée par le projet, a alloué 750.000 dollars.
Antidérapantes et à haute résistance

Concrètement, Solar Roadways se présente comme un assemblage de dalles hexagonales de 55 kg, constituées d’un support en plastique recyclé et recouvertes de plaques de verre. Elles ont été testées en laboratoire pour résister aux chocs, au poids et à la pression des véhicules (le prototype supporte 125 tonnes), et la surface de verre reproduit la texture de l’asphalte pour éviter les dérapages.
Une dalle contient les capteurs solaires sur 69% de sa superficie pour l’instant, mais intègre aussi un système de dégivrage similaire à celui des vitres arrière de voitures, et des LED destinées à afficher messages et signalisation au sol.
Pas besoin de bousculer l’aménagement urbain
Chaque hexagone contient également un microprocesseur lui permettant de communiquer avec ses six voisins. L’ensemble fonctionne donc en réseau, avec l’objectif de déclencher des alertes en cas de dysfonctionnement (ou de vol) d’une dalle.
Selon les évaluations de Scott Brusaw, 31.250 miles carrés de routes de parkings, d’allées, d’aires de jeu, de trottoirs, de pistes cyclables et autres, soit 80.937 kilomètres carrés, pourraient être ainsi exploitées aux Etats-Unis, sans bousculer l’agencement urbain ou la configuration du réseau routier.
Et, toujours selon l’ingénieur, des embouteillages et des parkings bondés n’empêcheraient pas le système de fonctionner étant donné que dans ces situations, il reste toujours une vaste surface découverte, comme en attestent des photos aériennes éloquentes dans la FAQ du site de Solar Roadways.

Vidéo de présentation du projet Solar Roadways (anglais)

Sciences et Avenir
(Merci à Martine)

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