Chaque mois en Suisse 2500 à 3700 personnes arrivent en fin de droits et ne bénéficient plus des indemnités de chômage. Et depuis le durcissement de la loi, votée par les Suisses, de nombreux « fins de droits » se voient obligés de faire appel à l’aide sociale de leur commune pour toucher le minimum vital, environ 3000 francs.
A Genève, dans les cantons de Vaud, Zurich et Neuchâtel, des témoins racontent le parcours douloureux qui fait ou a fait d’eux des fins de droits. Pour eux, difficile de croire aux effets positifs de la libre circulation des personnes. Ils se demandent si «les frontaliers» ne sont pas en train de prendre leur place. Ils se disent qu’ils font les frais de la sous-enchère salariale pratiquée pas certaines entreprises. Politiques, patrons ou chercheurs pensent qu’il s’agit de situations marginales ou d’idées reçues.
Réalisé par Andrea Sautereau et Dominique Willemin (Temps Présent – RTS – Mai 2014)