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Pour Charles Consigny, le rejet de l’immigration de masse est facteur important du score du Front national.

Dans le RER, on croise des femmes en tchador et des hommes en djellaba, barbus jusqu’au torse. Ça n’est pas un fantasme, c’est la réalité quotidienne de centaines de villes en France : a-t-on le droit d’être choqué par cela ? De se sentir mal à l’aise avec cela ? D’estimer que notre pays ne devrait pas être celui où un tel obscurantisme a cours à tous les coins de rue ?

La France est un pays fiévreux. La politique, un jeu brutal. Nous assistons, depuis trois jours, à une fusillade. Ça tire de tous les côtés. On ne sait pas bien qui est avec qui, qui a dégainé le premier, qui va s’en tirer ni qui va y rester. […] Marine Le Pen triomphe.
À part le Front national, aucun parti ne tient debout, tandis que le pouvoir exécutif récolte à peine plus de 13 % d’approbation dans la population – autant dire que plus personne ne lui fait confiance. Le chef de l’État a fait une étrange apparition, comme un hologramme au milieu des bombes, dont on n’a absolument rien retenu. […] La France change. La France change et elle n’en a pas envie. Mais la France est obligée de changer, parce que le monde a changé. Alors elle s’y adapte contre son gré : l’industrie a presque disparu ; les meilleurs diplômes ne suffisent plus pour trouver du travail ; des écoles, des maternités, des casernes ferment leurs portes ; tout est devenu cher ; les petits commerces de jadis ont laissé la place à des hypermarchés cauchemardesques ; des départements entiers sont en voie de désertification, d’autres sont en proie à la violence ; on ne sait plus apprendre à lire et à écrire ; les jeunes qui le peuvent s’en vont, les autres accordent leur suffrage à l’extrême droite. Souterrainement, un État impotent, craquant de toute part, maintient la population en soins palliatifs. Préférant la ration à la réforme, l’ajustement au changement, l’hypocrisie à la vérité, notre pays est en train de faire naufrage.
Sa population change, aussi. On ne peut pas lire les 25 % du Front national sans s’éclairer des lumières de l’immigration de masse, qui a transformé à son insu un peuple qu’on n’a guère consulté sur le sujet. […] Si ni la gauche ni la droite ne proposent quoi que ce soit pour traiter ce problème, si la gauche comme la droite font comme si ce problème n’existait pas, pire, s’ils accusent de racisme ou autre délit ceux qui affirment qu’il y a un problème, le peuple, désireux que la France reste la France, se fait entendre, et cette volonté de subsistance n’est pas incriminable en elle-même. […] Le Point

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