Un incendie d’origine criminelle s’est déclaré dans l’une des principales églises catholiques de Jérusalem, sur le mont Sion, pendant la visite du pape François.
“Quelqu’un est entré dans l’église, est descendu à la crypte, s’est emparé d’un livre utilisé par les pèlerins et l’a amené dans une petite salle près de l’orgue où il a mis le feu au livre, brûlant des croix de bois“, a affirmé le frère Nikodemus Schnabel, porte-parole de l’abbaye de la Dormition. Le feu avait été constaté à 19 heures locales (18 heures, heure de Paris).
Un acte commis à quelques dizaines de mètres du pape
Peu avant l’incendie, le pape célébrait une messe dans le bâtiment voisin du Cénacle, à quelques dizaines de mètres là, un site sacré pour chrétiens, juifs et musulmans qui cristallise les tensions dans la Ville sainte.
Un lieu sujet aux tensions entre communautés
Selon la tradition chrétienne, c’est à cet endroit, situé sur le Mont Sion, à l’extérieur des murailles de la Vieille ville, qu’a eu lieu la Cène, le dernier repas de Jésus avec ses apôtres, au cours duquel fut instituée l’Eucharistie. Aujourd’hui, les chrétiens demandent à avoir l’usage du lieu, où ils ont libre accès mais ne peuvent célébrer des messes que deux fois par an, pour le Jeudi saint et la Pentecôte.
Cette demande a déclenché la colère d’extrémistes juifs redoutant que la venue du pape au Cénacle ne fasse partie de négociations entre Israël et le Saint-Siège susceptibles de mettre un terme, à leur détriment, au statu quo. Par mesure de précaution, trois jeunes juifs qui se trouvaient dans l’école talmudique voisine du Cénacle ont été arrêtés lundi avant l’arrivée du pape, selon la police. Le secteur avait été pourtant entièrement évacué par la police.