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Des circulaires ministérielles réaffirment l’importance de mieux encadrer l’exclusion des collégiens et lycéens pour garantir que cette sanction jouera bien un rôle “éducatif” et non punitif.

C’est la scène la plus forte du film “Entre les murs” (2008) : Souleymane, élève d’un collège de ZEP, passe devant le conseil de discipline après avoir commis de graves violences. Sa mère, en boubou et coiffe colorée, est assise à ses côtés. Les enseignants énoncent le verdict, l’exclusion de Souleymane. Mais ni lui ni sa mère, qui ne parle pas français, ne comprennent bien ce qui arrive. Ils sont convaincus – comme d’ailleurs une bonne part des spectateurs – que l’élève de quatrième est renvoyé pour le punir, voire pour se débarrasser de lui.
En réalité, le renvoi disciplinaire, temporaire ou définitif, des collèges et des lycées n’est censé répondre à aucun de ces deux objectifs : “La sanction punitive ne doit pas exister”, affirme-t-on à la direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco), au ministère de l’Education nationale. “Sanctionner est un processus qui doit servir à éduquer.” Un idéal pédagogique manifestement pas toujours mis en pratique sur le terrain et que plusieurs circulaires, publiées dans les jours qui viennent, viennent recadrer….
Le nouvel obs
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La mesure est rarissime. Elle était demandée depuis plusieurs mois par une grande partie des personnels du lycée professionnel Renée-Bonnet (Rangueil), qui se sont mis en grève à plusieurs reprises depuis mars dernier. La dernière fois, le 19 mai dernier, pour protester contre le retour du proviseur après plusieurs jours d’arrêt maladie.
Ils dénoncent de graves dysfonctionnements relationnels chez ce proviseur. Entre autres, l’agression non sanctionnée d’un professeur par un élève ; le désaveu de la conseillère principale d’éducation et de professeurs devant des élèves ; le retour forcé en classe d’élèves qui nuisent au déroulement des cours ; des pressions, intimidations, menaces envers les professeurs….
La dépêche

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