Addendum 28/05/14
Yannick Noah, ex-tennisman publiquement engagé à gauche et longtemps personnalité préférée des français, a déclaré dans une interview accordée à BFMTV se sentir “insulté” par le score historique réalisé par le Front national aux élections européennes de dimanche. […]
Le Figaro
26/05/14
Un comédien, Jacques Weber, et un auteur à succès, Marc Levy, étaient le plateau de France 2, hier soir, a intrigué bon nombre de téléspectateurs ont commenté immédiatement la victoire du Front national aux Européennes.
Un auteur de romans à succès et un homme de théâtre, aussi pertinents soient-ils, étaient-ils à leur place pour commenter la victoire du Front national aux européennes? Dans les faits, les têtes d’affiche du monde de la culture, au sens le plus large du terme, n’ont pas attendu le résultat de l’élection pour jouer les Cassandre.
Trois jours avant le résultat des élections européennes, c’est un chanteur, Yannick Noah, hollandiste convaincu, qui s’était fendu d’une déclaration fracassante:
«Je soutiens toujours François Hollande… C’est simple, si le FN arrive en tête aux élections européennes, je quitte la France.»
L’ex-champion de tennis est un adepte sur le court comme dans la vie de la volée claquée. Spectaculaire, il ne fait pas dans la nuance. On devra attendre quelques semaines, voire quelques mois, pour voir s’il met sa menace à exécution.
Invité surprise du plateau politique de France 2, Jacques Weber a été le premier à commenter les 25% du Parti de Marine Le Pen. En préambule, cet europhile convaincu s’est présenté comme «un européen d’origine française». Puis l’acteur, flanqué à sa droite de la patronne du Medef, a dénoncé le discours abscons de quelques européistes . Enfin, Il a aussi dénoncé ceux qui le faisaient passer pour un homme de gauche. Et peut-être parce qu’il n’est pas un homme politique professionnel, personne n’a osé rebondir – à l’exception de Laurence Parisot- ou le contredire.
L’intervention de Marc Levy a suivi immédiatement celle du célèbre Cyrano. Le formidable faiseur de best-sellers vit hors de France – aux États-Unis – depuis des années. C’est donc en tant que «Français vivant l’étranger» qu’il a été présenté par les présentateurs du débat de France 2. Par nature plus consensuel que polémiste, Levy a pris la posture de l’observateur. Moins «eurolâtre» que Weber, il a comparé la poussée du FN à l’émergence du Tea Party en Amérique. Comme pour le comédien, aucun des invités autour de la table n’a voulu oser jouer le rôle du contradicteur.
Le Figaro