Lors d’un entretien accordé au “Figaro”, l’ancien international tricolore Franck Leboeuf revient sur la relation entre le football et les symboles nationaux. À commencer par “La Marseillaise”.
(…) Lorsqu’il était en équipe de France, on ne lui a “jamais demandé” de chanter La Marseillaise. “Chez moi, c’est naturel”, précise l’ancien défenseur de Strasbourg, Chelsea et Marseille, qui se rappelle s’être levé et avoir chanté pour la première fois en 1976 à l’occasion du titre de champion olympique de Guy Drut sur 110 m haies à Montréal. Il avait huit ans.
“Il y a une forme de honte à la chanter car on a la crainte d’être taxé de nationalisme”
Il en a aujourd’hui 46. Et pour lui, chanter La Marseillaise est toujours aussi évident. “Pour moi c’est être patriotique, tout simplement”, déclare-t-il, avant d’affirmer sa position et de jeter un pavé dans la marre : “Je pense qu’il faudrait qu’on le soit un peu plus en France. Il y a une forme de honte à la chanter car on a la crainte d’être taxé de nationalisme. C’est dommage. Il faut faire la part des choses. J’aime mon pays et j’en suis fier. J’assume son Histoire avec ses qualités mais aussi ses défauts. On a un beau pays et il faut qu’il le reste. Or, parfois j’ai un peu l’impression qu’on perd un peu ce qui fait ‘nous’, notre belle identité”[…]
RTL