La coke et les prostituées font les affaires des statisticiens européens. Après la Suède, l’Italie et l’Espagne, au tour de la Grande-Bretagne de compter les revenus de la prostitution et du trafic de drogue comme une richesse nationale. Ces pays se conforment à une nouvelle règle statistique européenne qui veut que les transactions économiques illégales soient comptabilisées dans le PIB des États.
Cette méthodologie, nommée SEC 2010, a été rédigée par Eurostat pour établir de nouvelles normes comptables européennes qui permettent de comparer les statistiques des différents pays membres de l’UE. La France s’y est conformée pour la première fois en mai. Mais l’Insee a refusé d’intégrer l’économie illégale dans le calcul du PIB.
L’Institut français de la statistique “n’incorpore pas les activités illégales dans ses estimations, dans la mesure où les circonstances dans lesquelles s’effectuent ces activités ne permettent pas de considérer que les parties prenantes s’engagent toujours librement dans ces transactions”, précise-t-il….