Alain est en détention provisoire depuis un an pour avoir facilité l’entrée et le séjour irrégulier d’immigrés en servant de témoin à des mariages qu’il savait de complaisance. Il a été témoin une dizaine de fois et a touché 300 euros pour chacun.
Alain n’est pas français mais marié à une Française avec laquelle il a deux enfants. Il a presque 50 ans et n’a jamais été condamné. Le juge d’instruction trouve que ce ne sont pas des preuves suffisantes d’insertion, qu’Alain pourrait s’enfuir avant le jugement, qu’il faut donc le maintenir en prison.
Alain ferait partie d’une « bande organisée », dont il n’est pas l’organisateur. D’ailleurs, Alain n’en connaît qu’un parmi la dizaine d’autres mis en examen. C’est le propre du « réseau » d’être cloisonné pour que personne ne puisse parler.
Alain a fait appel de la décision de rejeter sa demande de mise en liberté prise par le juge d’instruction. Il comparaît devant la cour d’appel et demande qu’on lui fasse confiance. Peine perdue d’avance, la cour confirme les décisions prises dans 90% des cas.
Le président trouve que l’infraction est grave, qu’elle est en pleine actualité. Quelle actualité ? D’autant plus que cela fait un an qu’Alain est incarcéré…
Alain, responsable de la xénophobie
Le président s’explique :
« C’est à cause d’affaires comme la vôtre que les gens deviennent xénophobes et cela donne le résultat qu’on a vu aux élections européennes. »..
Rue89, merci à El barbito