Amal Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence notre police assassine, était visée par une plainte signée Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur.
La soeur d’un homme tué d’une balle dans le dos par un policier en 2012, qui milite depuis contre les violences policières, a été relaxée mercredi des poursuites en diffamation intentées par le ministère de l’Intérieur. Amal Bentounsi, soeur d’Amine Bentounsi, tué le 21 avril 2012 à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), était poursuivie pour “diffamation publique envers une administration publique”. Fondatrice du collectif Urgence notre police assassine, elle avait déclaré dans une vidéo publiée sur son site : “Vous voulez commettre des violences et crimes, en toute impunité sans jamais être inquiété ? (…) La police recrute et la justice vous protège.”
[…] L’audience début avril avait tourné autour des violences policières en général, Amal Bentounsi ayant fait témoigner plusieurs proches de victimes, un chercheur en sciences sociales et produit un rapport d’Amnesty International de 2009 intitulé “France : des policiers au-dessus des lois”. […]
La décision a été accueillie par les applaudissements des soutiens d’Amal Bentounsi, que la sécurité a empêché d’enfiler à l’intérieur du palais de justice des tee-shirts au nom de leur collectif. […]
Le Point