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Depuis le début de l’année, les trafiquants et consommateurs d’héroïne défilent en nombre à la barre du tribunal correctionnel. Dernier exemple en date ? Mercredi 28 mai 2014 : deux habitants de la région thiernoise écopaient de deux et un an de prison ferme. Pas moins d’un kilo et demi d’héroïne avait été trouvé chez le duo. « Dernièrement, il y a eu, en effet, quelques belles affaires résolues », observe-t-on au parquet de Clermont-Ferrand.

Le phénomène prendrait de l’ampleur. « On est dépassés », confie même un enquêteur, fin connaisseur du milieu toxicomane local. Les raisons sont multiples. « Aujourd’hui, l’héroïne se sniffe : elle est, du coup, un peu moins diabolisée qu’avant, lorsqu’elle se prenait par injection », poursuit-il. Pour un gendarme, spécialisé dans la lutte contre les trafics de stupéfiants, « les prix ont baissé. Du coup, la consommation a augmenté. »

Conséquence : de nouveaux dealers se sont installés, cherchant à profiter de la forte demande pour le produit. Des trafiquants issus, d’après les policiers et les gendarmes, d’Europe de l’Est. Ainsi, fin février, six Albanais, âgés de 20 à 30 ans, tombaient après de longs mois d’enquête. Depuis un an, ce réseau mafieux irriguait le secteur de la gare clermontoise en héroïne. Lors d’une perquisition, 2,140 kg avaient même été retrouvés chez un toxicomane.

« Historiquement, l’héroïne vient d’Afghanistan. Qu’elle transite par l’Est de l’Europe, ce n’est donc pas nouveau. Mais là, il semblerait que ces personnes soient en train d’arriver et de s’installer », décrypte un policier.

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Merci à antibarbare

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