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Les crédits dépensés en 2013 pour l’Aide médicale d’Etat (AME) ont atteint 744 millions d’euros. Les frais d’hospitalisation expliquent l’essentiel de la hausse.

Ce n’est pas une surprise, mais le chiffre ne manquera pas de faire polémique entre les députés de l’opposition et le gouvernement. Les dépenses budgétaires consacrées à l’Aide médicale d’Etat (AME) ont progressé de 25 % entre 2012 et 2013 pour atteindre 744 millions d’euros l’an dernier, selon le rapport d’exécution de la mission Santé . Un chiffre qui grimpe même à 846 millions d’euros si l’on y inclut les frais avancés par l’assurance-maladie pour le compte de l’Etat en ce qui concerne les soins d’urgence.
L’AME assure une prise en charge à 100 % des soins des personnes en situation irrégulière sur le territoire et disposant de ressources inférieures à 716 euros par mois. Un poste de dépenses que l’opposition juge excessif et qui avait été réformé sous l’ancienne majorité avec l’instauration d’une franchise annuelle de 30 euros. Depuis l’arrivée au pouvoir de la gauche en 2012, cette franchise a été supprimée. Ce qui explique l’essentiel de la hausse de 2013, selon le gouvernement.
Les soins de ville ont augmenté de 16,5 %, mais ce sont surtout les frais d’hospitalisation (+26 %) qui sont responsables de la forte augmentation des crédits dépensés. Les bénéficiaires de l’AME en ambulatoire (séjour d’hospitalisation à la journée) s’élevaient à 199.780 à fin décembre 2013 (+13 % par rapport à fin 2012). Quant au nombre total de bénéficiaires, il était de 278.262 à la fin septembre 2013 (+10,2 %)…

La Cour des comptes, elle, dans son rapport sur le budget de l’Etat 2013 publiée la semaine dernière, s’inquiète de d’un fort risque « d’insoutenabilité budgétaire » due à la sous-évaluation des crédits votés pour l’AME en 2014. Ceux-ci s’élèvent à 600 millions d’euros, soit bien moins que les 744 millions dépensés l’an dernier.

Les échos, merci à Petit Yves

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