Dans une note publiée récemment, le syndicat des journalistes du Royaume-Uni (NUJ) appelle la profession à la prudence quant à l’utilisation de termes liés à l’origine, la race ou plus généralement à l’immigration.
Ainsi, le NUJ prévient : « N’employez pas de termes tels que “faux” demandeur d’asile, ou demandeur d’asile “bidon”, ou immigré “illégal” ou “clandestin”. Préférez demandeur d’asile “refusé” ou “débouté”. Pour les personnes dont le visa a expiré, le terme le plus juste sera “sans papiers” ou en séjour “irrégulier”. » Ailleurs, de grands journaux comme le Los Angeles Times ou encore l’agence Associated Press recommandent également d’éviter le terme « immigrant illégal ».
Mais le National Union of Journalists ne s’arrête pas là. Celui-ci estime que « les attitudes racistes et la montée des partis d’extrême droite constituent une menace pour la démocratie, les droits des organisations syndicales, des médias libres et l’égalité raciale ». Il revient ainsi aux journalistes la « responsabilité » de « mettre fin au racisme exprimé dans les médias ».
Concernant tout ce qui touche à l’origine ou à la race, des directives claires sont formulées. Par exemple, le NUJ recommande : « Ne mentionnez jamais la race d’une personne sauf si l’information est pertinente. » Et pour encourager les journalistes à la neutralité, le syndicat leur demande de s’interroger : « Vérifiez bien : auriez-vous mentionné la race si la personne était blanche ? »
Les journalistes britanniques devront aussi « éviter les mots qui sont aujourd’hui considérés comme offensants. Demandez aux gens comment ils se définissent. Vérifiez si une personne s’identifie comme métisse ou noire ». Enfin, ces derniers ont l’interdiction d’utiliser des « termes émotionnellement chargés ou comportant un jugement de valeur, tels que “invasion” d’immigrés ».
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Merci à Vlam