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Pour le père Michel Viot, aumonier de prison, la montée des conversions à l’islam radical est en partie imputable à un laïcisme qui persiste à nier l’importance du fait religieux et à un christianisme qui a abandonné les couches populaires.

La question des conversions à l’Islam est depuis longtemps en France un sujet tabou, parce qu’elle met en évidence des faiblesses et des forces qui dérangent.

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Les faiblesses : celles du Christianisme en France et en Europe, qui s’est coupé depuis au moins cinquante ans des masses en méprisant la religion populaire au nom d’un spiritualisme intellectuel et bourgeois qui est encore marqué de l’empreinte voltairienne. Une absence aussi de lisibilité doctrinale au nom d’une tolérance, que Paul Claudel, en son temps avait bien qualifiée et d’une ouverture au monde qui a abouti à un effacement. […]

Faiblesse enfin du côté de l’Etat avec sa laicité devenue laicisme orgueilleux qui prétend pouvoir à lui seul combattre et anéantir le fanatisme religieux d’où qu’il vienne. […]

Les forces : l’Islam est cohérent avec lui même et a la volonté de convertir. Il s’exprime en France par des représentants modérés,a une émission religieuse télévisée,qui par sa bonne facture arrive en tête des autres avec celle du rabbin Josy Eisenberg. La religion elle même est simple et entraîne à une piété réelle avec un sens aigu de la prière et du partage. Les communautés, en particulier dans nos ZUP pratiquent une réelle entraide qui ne se limite pas aux seuls musulmans mais aussi à beaucoup de jeunes «paumés» que nos églises et nos services sociaux de l’Etat ont depuis longtemps abandonnés ! Voila pour «l’extérieur» !

Aumônier de la maison d’arrêt de Blois depuis 2004, je vais y achever mon ministère ce 31 août 2014. J’ajoute que pendant ces dix ans, j’ai pu visiter des détenus dans d’autres lieux de détention, parce que je les avais suivis à Blois. J’ai été témoin de conversions à l’islam, même tout récemment chez un jeune dont j’avais commencé le catéchisme à l’aumônerie catholique. Depuis 2004 j’avais constaté que la propagande musulmane était très forte et agressive. Les quelque détenus juifs se faisaient inscrire sur les listes de l’aumônerie catholique , tout en se dévoilant comme tels. Ils venaient donc à la messe mais bien entendu ne communiaient pas et ne faisaient l’objet d’aucun prosélytisme. Ce sont quelques détenus musulmans qui m’ont demandé un imam, non seulement pour pouvoir pratiquer leur religion, mais encore pour endiguer un islamisme qui leur paraissait insupportable, surtout venant de jeunes qui n’avaient jamais pratiqué, et qui dès leur entrée en détention, sous la pression «d’imams» auto proclamés rendaient la vie impossible à tout le monde. J’ai fait cette demande avec l’accord du directeur de la prison et l’approbation des surveillants. […]

Malheureusement, à gauche comme à droite, le parti du mépris en matière religieuse a largement le dessus aujourd’hui ! […]

Et tout particulièrement sur le sujet qui nous préoccupe, le laicisme de nos politiques livre les français en otage au fanatisme islamique.

Et les premiers de nos compatriotes qui seront tourmentés, voire agressés, seront les musulmans qui dans leur très grande majorité aspirent à la paix et désirent garder leur style français de pratique de leur religion , reçu depuis plusieurs générations, tout comme ils souhaitent vivre en bonne intelligence avec les chrétiens et les juifs. […]

Le Figaro

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