Depuis son interpellation, Nemmouche se retranche dans un profond mutisme.Rien ne filtre sur ses motivations ni ses intentions après le massacre de Bruxelles.
Peu à peu, cependant, le parcours de cet ancien voyou devenu fou de Dieu se fait jour.
C’est sur la Côte, à Saint-Laurent-du-Var, que le petit caïd de Tourcoing a sévi pour la dernière fois, avant de se métamorphoser lors de sa détention à la maison d’arrêt de Toulon-La Farlède en « islamiste radical ».
C’était le 5 décembre 2007. Avec un complice, il décidait de braquer la concession Yamaha sur la RN7. Braquage de « pieds nickelés » se souvient Richard Oberle. « Je fermais la concession, raconte le gérant de Jacky Onda Concess. Deux gars cagoulés ont surgi dans mon dos. Nemmouche braquait un pistolet automatique sur moi. Sur le moment ça fait peur. Très vite, j’ai compris qu’ils étaient l’un et l’autre des« amateurs ». Ils n’en voulaient pas à la caisse, mais avaient jeté leur dévolu sur deux engins, très précisément. Un T-Max – meme modele que Mehra – et un R1.
Richard Oberle se souvient qu’au bout de vingt minutes, ils étaient toujours dans le magasin. « Ils voulaient que je leur donne aussi un casque. L’un des deux chipotait sur la couleur. Il réclamait un intégral noir. Je n’en avais pas ; ils semblaient contrariés, mais n’étaient pas agressifs pour autant… »
Ce qui devait arriver, arriva. Un voisin ayant vu les voyous pénétrer dans la concession avait donné l’alerte. Les policiers de la Bac eurent tout le temps d’intervenir. D’arrêter les deux hommes… sans qu’ils n’opposent aucune résistance : « Au final, le pistolet qu’ils braquaient sur moi s’est avéré être une réplique en plastique. »
Merci à Waterman