Il faut un sacré courage à une prostituée pour dénoncer son «mac». C’est pourtant ce qu’a osé une Nicaraguayenne en situation irrégulière en mars 2011. Interceptée dans la voiture de Driss El Bakkali avec une de ses copines, une prostituée sans papiers, Solya est la première à avoir craché le morceau aux gendarmes de la compagnie de Bayonne : le conducteur était un proxénète.
Sa description de la situation a été ensuite discrètement corroborée par une douzaine de filles qui, comme Solya, vendaient leurs charmes : 80 euros la demi-heure, 150 euros l’heure. La moitié de la somme revenait au souteneur, sauf pour quelques «privilégiées» qui n’en donnaient que 30 %.
C’est elle qui faisait tout ça. Moi, je l’aidais pour parler français
Pour «tenir» ses filles, l’homme conservait les passeports et les avait filmées ou photographiées dans des poses compromettantes. Il menaçait d’envoyer ces preuves de prostitution à leur famille.
Merci à antibarbare