Depuis plusieurs semaines, les forces de l’ordre font face à un afflux de migrants qui passent la frontière franco-italienne à Menton. Les policiers réaliseraient 70 interpellations par jour.
Menton, un matin de fin mai. En gare de Garavan, des CRS épaulent la police aux frontières pour contrôler les trains en direction de Nice. Au même moment, à la frontière franco-italienne, une poignée de militants Bleu Marine manifeste contre « les problèmes d’immigration massive rencontrés ces derniers jours ». À deux pas de là, côté italien, une quinzaine de clandestins érythréens guette le bon moment pour passer au nez et à la barbe des policiers.
« C’est un flux permanent, de la folie ! », s’exclament en off les policiers concernés. Un phénomène dont les résidents du quartier Garavan sont les témoins privilégiés. À l’instar de François Jacquot, 72 ans : « Ils viennent par vagues, mais passent la frontière par groupes de deux ou trois pour rester discrets. Que des hommes, très jeunes, pas plus de 25 ans. Ils sont polis, propres, assez bien habillés, sans sac de voyage… Ils inspirent plutôt la sympathie. Contrairement à d’autres clandestins, ils ne semblent pas spécialement angoissés et paraissent savoir où ils vont. »
Où vont-ils, justement ? Vers l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les pays nordiques. Pour eux, la France n’est qu’une terre de transit. […]
Nice Matin