Les ABCD de l’égalité survivront-ils à la rentrée ? A un mois de la fin de l’année scolaire, les paris sont ouverts sur l’avenir de ce dispositif destiné à lutter contre le sexisme et les stéréotypes sexués. Publiquement, Benoît Hamon et son cabinet ont multiplié les assurances, répétant que l’égalité entre filles et garçons est considérée comme « essentielle », « non négociable » et que « cela s’apprend »…
En aparté, on ne cache plus, Rue de Grenelle, que le dossier est « miné » par une année de polémique sur l’enseignement d’une prétendue « théorie du genre », qui ont entraîné une série de « journées de retrait de l’école ». Au point que Matignon et l’Elysée auraient requis un moyen de « sortir par le haut » de la controverse, un peu sur le mode de l’« assouplissement » consenti pour parachever la réforme des rythmes scolaires.
Difficile d’ignorer que la circulaire de rentrée publiée le 20 mai ne mentionne pas expressément l’outil pédagogique expérimenté depuis l’automne dans 275 écoles volontaires. Mais comment lâcher du lest sur cette expérimentation sans donner l’impression de reculer sur un principe, l’égalité entre les sexes, marqueur essentiel d’une politique de gauche ?
(…) Le Monde