Vandœuvre-lès-Nancy. Porteuse d’un hijab – un voile qui lui couvrait les cheveux – Amal, une Laxovienne de confession musulmane s’est vue interdire, hier matin, de participer à son cours de « bodysculpt » donné dans sa salle de sport de Vandœuvre-lès-Nancy.
Âgée de 33 ans, cette mère de famille « pratiquante » s’est sentie « humiliée et atteinte dans sa dignité » devant une telle obligation et explique avoir quitté la salle où elle est pourtant abonnée. Elle et son mari ont déposé plainte hier après-midi à l’Hôtel de police de Nancy pour « discrimination ».
Le club de Vandœuvre était initialement installé à Nancy mais a changé de nom en déménageant à Vandœuvre. Les abonnés qui l’ont accepté – ce fut le cas d’Amal – ont bénéficié de la poursuite de leur contrat. « Le personnel, les responsables sont les mêmes et moi, je suis la même personne ! À Nancy, mon voile n’a jamais posé de problème », observe Amal, inscrite depuis le mois de février. « On aurait dû me laisser le choix le jour de l’inscription, il y a quatre mois ! » […]
« Effectivement, à Nancy, cette obligation n’existait pas. Mais les vestiaires et les douches étaient mixtes et notre adhérente ne s’est jamais plainte. C’est la première fois que cette dame venait à Vandœuvre et nous lui avons tout simplement présenté ces nouvelles dispositions d’autant que le voile présente un vrai risque d’étranglement s’il venait à se coincer dans une poulie », poursuit ce professionnel expérimenté.
« Elle a exprimé clairement son choix d’être remboursée. Le chèque de 270 € lui a donc aussitôt été expédié en AR mais son mari a appelé la salle et a opté pour une autre voie… […] »