Les compagnies chinoises effectuent une expansion rapide sur le marché alimentaire mondial, rachetant dans le monde entier des entreprises de produits agricoles, des producteurs d’aliments et de boissons.
L’année passée, la Chine a dépensé plus de 12 milliards de dollars américains dans cet objectif. Jusqu’à présent, le gouvernement chinois poursuivait la stratégie d‘importations modérées des cultures agricoles et d’achat des terres agricoles sur le territoire des autres pays. Maintenant, les choses sont en train de changer.
En effet, en 2013, la compagnie de Hongkong « Shuanghui Group » a absorbé une compagnie américaine, ayant acheté pour 7 milliards de dollars le producteur de la viande « Smithfield Foods » avec ses dettes. La corporation publique « Cofco » qui contrôle 90 % du marché interne du blé a acheté le bloc de contrôle de la compagnie néerlandaise « Nidera Holdings » et la branche agricole de « Noble Group » ayant déboursé pour les deux compagnies près de 3 milliards de dollars.
De cette façon, Pékin s’est procuré des silos à grains en Argentine, des sucreries au Brésil, des minoteries en Europe Centrale et les usines de transformation des graines de tournesol en Afrique du Sud et en Ukraine
La Chine loue aussi des terres agricoles en Australie, en Océanie, en Amérique du Sud, et, bien sûr, en Russie qui est sa voisine, dit Ivan Obolentsev, membre du conseil des directeurs de l’Union russe des entrepreneurs et d’industriels.
“La Chine – c’est un marché alimentaire immense en voie de développement. Le pays, où vit la cinquième partie de la population de la planète, dispose seulement de 9 % des terres agricoles mondiales. Il n’est pas étonnant que la Chine, tout en développant la production alimentaire dans les pays ayant besoin d’investissements, achète aussi des corporations agro-alimentaires existantes”.
Comme on le sait, à lui seul, le gouvernement de la province de Heylounzian loue dans Extrême-Orient russe presque 600.000 hectares de terres agricoles. Toute la récolte est envoyée en Chine. Mais il arrive ainsi que les terres fertiles, louées par les partenaires chinois se trouve dans un état lamentable: même les mauvaises herbes n’y poussent plus.
La raison, c’est la quantité immense de produits chimiques utilisés par les maraîchers chinois. Y compris ceux qui sont interdits en général en Russie. Mais on aurait beau s’attendre à ce que nos voisins prennent soin des terres russes, puisque chez eux, ils font la même chose.
Le gouvernement chinois reconnaît officiellement que plus de 3 millions d’hectares de terres arables en Chine sont devenus inapte pour les cultures agricoles à cause de la pollution par pesticides.