Pendant des décennies, la Suisse s’est accrochée, envers et contre tous, à son secret bancaire. Et puis soudain, tout a basculé.
Au début des années 2000, UBS se lance dans une stratégie offensive pour conquérir de nouveaux clients sur le sol américain. En 2007, la crise des subprimes fragilise la banque. En 2009, le géant bancaire se retrouve pris dans la nasse du fisc américain. Le Conseil fédéral doit sauver la banque de la faillite. C’est le début de la fin du secret bancaire.
De la fin de la Seconde Guerre mondiale en passant par l’initiative socialiste en 1984 ou l’affaire des fonds juifs, le secret bancaire, véritable marque de fabrique de la place financière suisse, a été pris dans de nombreuses turbulences. Il finira par céder devant la détermination des autorités fiscales américaines.
Le Credit Suisse se retrouve à son tour dans l’œil du cyclone. Séquences inimaginables: quatre hauts responsables de la banque comparaissent devant le Sénat américain et rejette l’accusation de fraude fiscale sur leurs employés. Effrayées, une centaine d’établissements bancaires suisses annoncent leur intention de collaborer avec la justice américaine.
Alors que les banques suisses sont lourdement sanctionnées sur le territoire américain, les banques américaines continuent à se livrer à la fraude fiscale en toute impunité. Les explications de Myret Zaki, rédactrice en chef adjointe du magazine Bilan.
(Les coulisses de l’événement – RTS – 04/06/14)