Le “Monde Diplomatique”, comme l’a fait “Marianne” il y a quelques semaines, propose ce mois-ci à ses lecteurs un grand dossier sur le traité transatlantique. Parmi les points abordés, l’un s’avère très intéressant car peu évoqué dans les autres médias : les dangers que font courir aux citoyens américains ces négociations commerciales si elles aboutissent.
Non, les Européens ne sont pas les seuls à être menacés par la signature du traité transatlantique. La population nord-américaine a également du mouron à se faire. Dans le grand dossier sur le Grand Marché Transatlantique (GMT) qui paraît ce mois-ci dans le Monde Diplomatique, un article fait le point sur les dix principales menaces qui planent sur le peuple américain.
Si la perspective de trouver des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les assiettes est une crainte légitime des opposants au traité en Europe, il faut savoir que le danger est partagé avec les Américains. En effet, aux Etats-Unis, près de la moitié des Etats imposent l’étiquetage des produits alimentaires contenant des OGM. Mais les compagnies agro-industrielles du type Monsanto font pression pour que ces avertissements passent à la trappe à l’issue des négociations.
Ce n’est pas tout. On apprend que les entreprises pharmaceutiques européennes souhaitent que l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux renonce à ses contrôles indépendants préalables à la vente de médicaments sur le territoire des Etats-Unis. Et le lobby américain Pharmaceutical Research and Manufacturers of America (PHRMA) fait pression pour que le traité limite la capacité des gouvernements américains et européens à négocier la baisse du coût des soins pour les programmes publics de santé…
Mais le point le plus spectaculaire et le plus inattendu évoqué dans l’article du Monde diplo est la volonté des négociateurs européens de démanteler les réformes de Barack Obama pour encadrer le secteur financier, en s’attaquant notamment à « la règle Volcker, qui limite la capacité des banques commerciales à développer des activités spéculatives » ou bien encore à « la régulation publique des assurances »…
Marianne