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Autour de Benoît Hamon, ministre de l’Education nationale, les rangs s’éclaircissent. Et l’incompétence fait rage selon Sophie Coignard.

Au milieu des conseillers sur les rythmes scolaires, sur le décrochage, sur le numérique éducatif, sur la santé, le sport, les affaires budgétaires ou les relations avec le Parlement, une énarque normalienne couvre à elle seule le second degré, les programmes et l’évaluation des élèves. Sa onzième position dans la hiérarchie du cabinet en dit long sur l’importance donnée aux contenus.

Quelle pétaudière au ministère ! Dernier signe tangible : la démission du président du Conseil supérieur des programmes, Alain Boissinot, mardi 10 juin, le jour même où ce conseil rend public le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Ce membre du haut clergé de la Rue de Grenelle part alors même qu’il vient de publier ce document qui reprend un à un tous les mantras du pédagogisme qui lui sont chers. Fin mai, il disait tout haut, par exemple, son souhait de mettre fin aux concours de recrutement des professeurs, estimant que les diplômes universitaires suffisent pour les embaucher. L’agrégation, dont il est lui-même titulaire, serait donc à jeter aux chiens tout comme le brevet des collèges, d’ailleurs, qu’il a songé à supprimer.

Avant cette défection, c’est le directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO dans le sabir de la Rue de Grenelle) nommé par Vincent Peillon qui a claqué la porte avant même qu’on lui ait trouvé un successeur. Du jamais-vu ! Et un vrai camouflet pour le ministre, qui semble dépassé par les événements. […]

Il faut dire que Benoît Hamon n’est pas entouré d’orfèvres. Il a gardé le même directeur de cabinet, Bertrand Gaume, que dans son précédent poste. Cet inspecteur général des Affaires sociales était sûrement très bien pour l’économie solidaire, mais sa principale légitimité en matière d’éducation, c’est d’avoir milité à l’Unef (comme Hamon) dans ses jeunes années. […]

Le conseiller auprès du ministre, normalement un membre de l’inspection générale doté d’une forte expertise en matière pédagogique, n’est autre que son ancien chef de cabinet à Bercy, Ali Rabeh. Ce titulaire d’un master en “carrières publiques et métiers du politique” a connu le ministre aux Jeunesses socialistes. C’est faible dans un CV pour embrasser toute la problématique de l’Éducation nationale ! […]

Le Point

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