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Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a annoncé jeudi avoir enregistré 691 actes islamophobes en 2013, soit 47,33% de plus que l’année précédente. Le 5 juin, l’Observatoire national contre l’islamophobie, qui dépend du Conseil français du culte musulman (CFCM) et ne prend en compte que les plaintes déposées auprès de la police et de la gendarmerie, avait fait état d’une augmentation de 11,3% des actes anti-musulmans, évalués à 226 en 2013 (62 actions et 164 menaces).

Si le CCIF reconnaît une «prise de conscience» de l’islamophobie par les pouvoirs publics, il la juge encore timide. «L’Etat peine à se remettre en question, alors même que plus de 56% des discriminations ont lieu dans des services publics», affirme le collectif.

Le CCIF, association indépendante du CFCM et plus militante, a une définition plus large de l’islamophobie, qui regroupe «l’ensemble des actes de discrimination ou de violence contre des institutions ou des individus en raison de leur appartenance, réelle ou supposée, à l’islam», tous n’ayant pas fait l’objet d’un dépôt de plainte.

Parmi les 691 actes recensés par lui en 2013 figurent 640 actes visant des individus (discriminations à l’embauche, pour port du voile, etc., agressions verbales ou physiques, incitations à la haine…) et 51 ciblant des institutions (tags, dégradations de mosquées…). Avec 27 agressions physiques, le CCIF note dans son rapport annuel un «passage à l’acte violent, en proportion, beaucoup plus fréquent» que par le passé.

Selon le collectif, les femmes représentent 78% des victimes, et «celles portant un foulard demeurent la première cible des agresseurs et des discriminants islamophobes».

Libération

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