Dans son dernier livre, Al-Qaïda en France, Samuel Laurent raconte comment l’organisation terroriste s’est implanté en France.
Nous ne sommes plus face à une poignée de combattant venus d’une terre lointaine, mais à des milliers de jeunes volontaires immergés dans une nébuleuse salafiste qui contrôle désormais une grande partie des «cités» européennes. […] La Syrie, aux yeux des islamistes, ne représente qu’une étape. Pas une fin en soi. […] Al Qaida utilise désormais le flux intarissable de volontaires français qui se déverse en Syrie pour créer des cellules dormantes à l’intérieur de l’hexagone […]
En Europe, des réseaux puissants et bien organisés, incitent les jeunes à partir et les accueillent à leur retour. Les jihadistes bénéficient de l’appui et du soutien de ces mouvements salafistes en France, en Angleterre, en Belgique, etc… Ils leur permettent de se déplacer , de vivre incognito, et de se procurer des armes lorsqu’ils décident de passer à l’action. […]
Disciplinés, fanatisés à l’extrême, ces hommes proviennent de Jabhat Al Nosra, filiale directe d’Al Qaida en Syrie. Au terme d’une réimplantation longue et délicate qui leur permet d’échapper à la surveillance des services français, mais également d’endormir la méfiance de nos concitoyens, ces hommes se tiennent prêt à frapper des cibles de grande ampleur.
Ils ne correspondent absolument pas au profil établis par nos services, puisqu’ils s’intègrent parfaitement dans notre société. Pas de barbes, pas de discours suspect, pas de prosélytisme. A l’inverse, ces hommes font tout pour apparaitre comme «modérés».
[…] sans le moindre doute possible, un ou plusieurs attentats de grande ampleur sont désormais à craindre dans notre pays…
Concernant la véracité de leur témoignage, il est malheureusement indiscutable. […] Après de longues négociations, je suis parvenu à me rendre dans une de leurs caches d’armes. [..] ces hommes possèdent en revanche du matériel extrêmement sophistiqué […] : missiles anti-aériens, anti-char, mais également explosif, fusil de sniper et mortier. […]