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Le cortège formé, dimanche 22 juin, par les catholiques de la Fraternité saint Pie X a été chahuté sur la place du Palais de Compiègne par une quinzaine de manifestants.

D’un côté, des participants très sobres dans leurs toilettes du dimanche, les visages fermés et recueillis. De l’autre, une troupe disparate de manifestants, dont un jeune homme, les pieds nus et vêtu d’une toge orange. Il jette des feuilles mortes en criant « Dieu est amour ». D’un côté donc, une procession formée d’environ 70 catholiques traditionalistes de la Fraternité saint Pie X et de l’autre, une quinzaine d’opposants bien décidés à tourner en dérision le cortège par leurs slogans et leurs tenues. Sur une des pancartes, on peut lire : « Ah si Marie avait connu l’avortement, on n’aurait pas tous ces emmerdements. » Cette scène, quasi surréaliste vue de l’extérieur, se jouait sur la place du Palais de Compiègne, dans la matinée du dimanche 22 juin.

« Ils appartiennent au courant lefebvriste de l’Église catholique, souligne Éric Margely, qui porte une chemise jaune bariolée et tient un mégaphone. Qu’ils réintroduisent le latin dans la messe ne nous dérangent pas. Mais derrière les enfants qui balancent des pétales de rose, ils ont un côté très dur. Ils sont contre le droit à l’avortement, par exemple. » Une autre opposante, Dina Zampolini, enfonce le clou : « Ils chantent Sauvez la France au nom du Sacré-Cœur, un hymne pétainiste. »

Ce dimanche, elle entend protester plus particulièrement contre la présence sur la voie publique de ces traditionalistes, dont la procession a lieu depuis une quinzaine d’années, à l’occasion de la Fête Dieu, avec l’aval de la mairie et de la préfecture. Une fois la messe donnée, le cortège est parti de l’église Sainte-Thérèse, avenue du Bataillon-de-France, que la fraternité a rachetée à la Ville. Il fait une halte sur la place du palais, propriété de l’État, où est dressé un reposoir. « C’est une violation de l’article 2 de la loi de 1905. Qu’ils pratiquent leur culte dans leur église ! » s’exclame Dina Zampolini

Courrier picard, merci à Laulau et antibarbare

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