Jugé à Paris, avec huit autres, pour participation à une filière jihadiste, le franco-tunisien Yassine Bouzid a raconté mardi comment, “sous influence radicale“, il avait aidé des volontaires à partir en terre de jihad, avant de comprendre la gravité de ses actes.
Cet homme de 37 ans est accusé d’avoir conduit en voiture, en septembre 2008, deux volontaires pour la guerre sainte anti-américaine, Kamel Mareghni et Anis Khefacha, jusqu’à Ancone, en Italie, d’où ils ont pris le bateau à destination de la Grèce, la Turquie puis l’Afghanistan où ils trouveront la mort, l’un en 2009, l’autre en 2010. […]
Il a décrit la trajectoire complexe d’un “enfant de l’école de la République, qui a fait des études d’histoire, mais soumis à des influences qui viennent d’ailleurs. […] Monsieur le président, quand on grandit comme ça entre deux cultures, on est versatile sur nos positions, même un peu schizophrène“. “Je me sens totalement Français, et en même temps totalement musulman, et c’est un problème pour tout concilier“.
Sans profession définie, gérant de paille pour une société gérée par un co-inculpé spécialisé dans les petites escroqueries, Yassine Bouzid survit grâce au RSA, éduque à domicile avec sa femme ses quatre enfants, attend “d’en avoir fini avec cette affaire” pour espérer trouver du travail.
(Merci à Jerem)