Lundi prochain, l’Algérie affrontera donc l’Allemagne quelques heures après le match France-Nigeria. La seconde des deux rencontres sera l’affrontement de tous les dangers. Depuis les incidents qui ont émaillé les précédents matchs de l’équipe algérienne en Coupe du monde, l’Intérieur est sur les dents. Les échauffourées sont de plus en plus violentes : policiers blessés, saccages en règles de bâtiments, destructions de mobilier urbain, jets de projectiles, incendies de véhicules par dizaines Des incidents qualifiés vendredi « d’insupportables » par le premier ministre Manuel Valls.
Les casseurs émergent désormais partout sur le territoire, le nombre de villes où ils s’illustrent ne cessant de croître, de Marseille à Roubaix, en passant par Creil, mais aussi Clamart, dans les Hauts-de-Seine, Guyancourt et Élancourt, dans les Yvelines, sans oublier Mulhouse, Lille, Maubeuge, Lyon, Vaulx-en-Velin, Saint-Priest, Grenoble et plusieurs villes voisines.
Lundi donc, des milliers de policiers et de gendarmes, dont une quinzaine d’unités des forces mobiles, mais aussi des moyens lourds de maintien de l’ordre (canons à eau, hélicoptères pour l’identification de nuit des éventuels fauteurs de troubles), seront mobilisés. Pratiquement comme les soirs d’émeute ou lors des mouvements sociaux de grande ampleur. « Et tout cela pour un soir de fête », se désole-t-on à l’état-major de la Sécurité publique à Paris.
(…) Les autorités craignent des incidents plus graves dans les rues en cas d’un hypothétique France-Algérie en quart de finale de la Coupe du monde le 4 juillet prochain.