« Il n’y a pas d’âge pour retourner sur les bancs de l’école. » D’un air concentré, Thierry* épluche avec attention le programme d’une formation un peu particulière, qui l’a conduit à quitter pour quarante-huit heures sa préfecture de l’ouest de la France pour cette salle de cours, aux portes de Paris.
Comme une trentaine de ses collègues venus d’autant de préfectures, ce quadragénaire habitué aux traitements des dossiers complexes sur son territoire vient se former à une thématique très en vogue ces derniers mois, depuis que se sont multipliés les départs de jeunes Français vers la Syrie : la prévention de la radicalisation violente et l’accompagnement des familles de ces dizaines de jeunes partis vers les filières jihadistes.
Dans les faits, ces deux journées de formation, instaurées par le ministère de l’Intérieur — et réparties autour de cinq modules –, visent à sensibiliser, à identifier et à fournir des éléments de réponse à des acteurs de terrain locaux confrontés à une hausse préoccupante : la radicalisation d’adolescents désireux de s’engager — souvent avec succès — dans le bourbier syrien. […]
(Merci à Mr X)