Comme annoncé par le leader des identitaires, Aurélien Verhassel, les militants « anti-casseurs » mobilisés sur Facebook se sont retrouvés hier à 21 h sur la Grand-Place de Lille. Jugeant ces rassemblements « de nature à apporter la haine et la confrontation », le préfet Dominique Bur avait, pourtant signé un arrêté interdisant les manifestations « anti-casseurs et anti-racailles » lancées notamment à Lille et à Roubaix, en lien avec les incidents observés lors des précédents matches avec l’Algérie.
Aurélien Verhassel avait répondu : « J’irai sur la Grand-Place de Lille à 21 h, on nous signifiera l’interdiction de manifester et j’appellerai les gens à se disperser ». C’est exactement ce qui s’est passé : une soixantaine d’« anti-casseurs » ont observé, passifs, la Grand-Place en fête avant de repartir. « On va aller boire un verre dans un café hors de Lille, précisait leur leader, mais on reviendra au prochain match de l’Algérie, s’il y en a un. » L’objectif, pour les identitaires, est toujours le même :
« On veut apporter notre concours aux forces de police. Lors du match Algérie-Russie, les policiers ont été débordés. Portes des Postes, ils avaient ordre de ne pas intervenir (ce que dément la direction de la sécurité publique, rappelant que jeudi dernier 22 personnes avaient été interpellées dans la métropole). C’était une zone de non-droit. » Et de rappeler que les appels lancés sur Facebook sont la « conséquence d’un ras-le-bol généralisé ».
