Sylvie Blanchet est enseignante spécialisée de RASED (Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté). Elle a suivi quarante-quatre enfants au cours de cette année scolaire et a étudié le parcours de leurs parents.
Mes petits Français «de souche» ne sont d’ailleurs guère représentatifs des enfants de ce pays puisque sur trois, deux appartiennent à la communauté des gens du voyage, autant dire à une minorité !
Soit vingt-cinq garçons et dix-neuf filles. Score très inhabituel : jusqu’ici, les garçons constituaient les deux tiers, voire les trois quarts, de mes effectifs … Sommes-nous en marche vers la parité ? Ou s’agit-il de l’exception qui confirme la règle ? Seul l’avenir pourra le dire !
Quarante-quatre enfants. Dont onze nés hors de la France métropolitaine : deux viennent des DOM (Martinique et Réunion) ; les autres sont arrivés d’Afrique (Maghreb et surtout Afrique Équatoriale) ou du Caucase.
SQuarante-quatre enfants. Trois, seulement trois, d’origine franco-française. SLes autres, tous les autres, sont nés de parents migrants ou issus de l’immigration et un de leurs parents au moins n’a pas grandi en France.
Mais ne nous y trompons pas. Ce n’est pas parce que les petits Français de souche seraient plus à l’aise à l’école que je n’en ai suivi que trois : c’est plutôt, c’est seulement parce que dans les écoles de mon secteur, des petits Français « de souche », il n’y en a guère ! […]