Une semaine après que le Fond monétaire international (FMI) ait tiré la sonnette d’alarme concernant, notamment, les marchés immobiliers anglais et français, deux études viennent nous éclairer sur les raisons qui poussent l’institution à y redouter une bulle immobilière.
Les prix y sont absolument ahurissant
À croire l’étude européenne (mais aussi russe et israélienne) Property Index, tout juste publiée par le sérieux cabinet Deloitte, le Royaume-Uni et la France sont les pays les plus inabordables d’Europe, sur le plan immobilier.
Pour preuve : comptez 10 000€ le mètre carré pour un appartement dans le centre de Londres et 8 140€/m2 à Paris. C’est ce qui atteste, pour certains spécialistes, de l’existence d’une bulle immobilière.
Les ménages y sont beaucoup endettés…
Pour ce qui est de son danger, c’est à la dernière étude du Crédit Foncier qu’il faut se fier. Celle-ci dévoile que les Français – et plus largement les Européens du Nord – sont les plus accros au crédit immobilier.
Avec 882 milliards d’euros de crédit immobiliers à rembourser, les Français sont les troisièmes plus endettés d’Europe, derrière les Anglais et leurs 1 280 milliards d’€ d’encours. Si bien que les crédits immobiliers représentent 23 % du patrimoine des Européens du Nord.
Or c’est justement ce qui inquiète le Fond monétaire international (FMI), qui a même mis en place un nouvel indice global du marché immobilier. Il faut dire que les 50 dernières crises bancaires – notamment celle des subprimes – ont, pour les trois quart, été précédées par un éclatement de bulles immobilières.
… et la BCE va les aider à continuer
Mais ce qui inquiète encore plus le FMI, c’est la politique menée par la Banque centrale européenne. Au lieu de limiter l’accès au crédit, pour faire baisser les prix (et non pas les maintenir), elle vient de prendre des mesures en faveur d’un maintien des taux de crédit à des niveaux très bas.