L’assassinat des trois jeunes Israéliens a déclenché des scènes de chasse aux Arabes dans les rues de Jérusalem. Des appels au meurtre, voire au génocide, sur les réseaux sociaux ont été alimentés par des déclarations incendiaires d’hommes politiques citant la Bible.
(…) Cette explosion de haine n’est pas un phénomène isolé : elle est présente en permanence, elle grandit de jour en jour et elle se diffuse dans la société, nourrie par le mécontentement, l’isolement et la victimisation, encouragée par les responsables politiques et les experts…
Au cours des dernières vingt-quatre heures, une page Facebook appelant à “venger” les trois jeunes adolescents kidnappés a suscité des dizaines de milliers de mentions “J’aime”, ainsi que des centaines d’appel explicites à tuer des Arabes où qu’ils se trouvent.
Toujours sur Facebook, en deux jours, près d’une dizaine de milliers d’utilisateurs ont “aimé” la page, réclamant l’exécution des “gauchistes extrémistes”. Le tout accompagné – ainsi que d’innombrables articles en ligne et sur les médias sociaux – de commentaires répandant le pire des venins racistes et appelant à la mort, à la destruction et au génocide.
David Rubin, ancien maire de la colonie de Shiloh écrit qu’un “ennemi est un ennemi, et la seule façon de gagner cette guerre est de détruire notre ennemi sans trop se soucier de faire la différence entre les soldats et les civils.”