L’Agence des services frontaliers du Canada s’inquiète du haut taux de criminalité chez les demandeurs d’asile de la minorité rom.
Selon les chiffres de l’Agence, en 2011, un demandeur d’asile rom sur trois a été accusé d’un crime. Le pourcentage passe à 67% pour le dernier échantillon analysé, soit ceux entrés au Québec en avril 2012.
«Depuis 1998, il y a eu une évolution et une diversification des activités criminelles entreprises par les roms au Canada. Alors qu’ils se spécialisaient initialement dans la fraude de cartes de crédit et les vols par distraction, ils se lancent maintenant dans d’autres formes d’activités illicites, comme le trafic de drogue.
Les migrants irréguliers d’origine rom cheminent de plus en plus vers le Canada, en contournant le processus légal d’immigration, pour accéder aux généreux programmes d’accueil des réfugiés, de services sociaux et de soins de santé»
«Ce mouvement illicite non seulement sape le régime d’immigration du Canada, mais il place le public canadien à risque étant donné les activités criminelles auxquelles se livrent la majorité des migrants à leur arrivée au Canada»
Selon l’avocat Stéphane Handfield, qui a représenté plusieurs Roms devant le tribunal de l’immigration, les autorités canadiennes font un amalgame dangereux avec ce rapport.
«On mélange deux choses: la criminalité et l’obligation du Canada envers les demandeurs d’asile. Le Canada a l’obligation d’offrir la protection à ceux qui en ont besoin. On n’a pas à mélanger la criminalité là-dedans. Si des gens font des crimes, on les arrête et on les punit, c’est tout. On ne doit pas utiliser l’immigration pour pallier le système criminel», martèle-t-il.