Editorial d’Eric Decouty dans Libération.
L’équipe de France a perdu. […] Mais au-delà de la tristesse qui les étreignait à la fin de la rencontre, les hommes de Deschamps ne doivent pas nourrir trop de regrets de leur défaite. […]
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Ils ont aussi montré aux nostalgiques qui avaient agité tout au long de la semaine le souvenir de la demi-finale de 1982 histoire de réveiller des esprits belliqueux, que le terrain n’est plus un théâtre guerrier. Que la compétition restait un jeu au-delà des enjeux.
Et aux esprits étroits qui font leur miel des grands affrontements internationaux, cette équipe métissée, multicolore, que détestent tant Eric Zemmour et Ivan Rioufol, a montré la force et la richesse que l’on pouvait tirer de la diversité.
Elle a montré que le patriotisme sportif, parfois transnational, pouvait apporter une réponse cinglante à tous les nationalistes.