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[extraits] Avec ses maisons anciennes nichées au coeur d’un paysage de collines arborées, le village d’Antoigné a longtemps incarné un idéal de douceur angevine. Le rêve bucolique a viré au cauchemar avec l’inauguration d’un parc de quatre éoliennes.

« Une éolienne, c’est un monstre de 120, parfois 150 mètres de haut, qui tourne même la nuit, fait du bruit et clignote. Cela se voit à 30 kilomètres. Vivre au quotidien avec l’une de ces machines devient vite un enfer. À Antoigné, la vue est désormais brisée par ces quatre monstrueuses tours de fer. »

Une éolienne produit des flashes (blancs le jour, rouges la nuit) mais il y a parfois des ratés, qui peuvent durer une semaine : « Lorsqu’un éclair blanc illumine régulièrement votre maison en pleine nuit, il est impossible de dormir, raconte une riveraine. »

Les éoliennes causent surtout du bruit, variable selon la puissance du vent et le relief du terrain. Au-dessous de 15 tours par minute, le bruit est comparable au ronflement d’un petit avion tournant dans le ciel. Au-delà, le seuil de tolérance est dépassé, selon Jacqueline Derouard : « On dirait un martèlement, comme des basses très fortes, qui interfèrent avec vos battements de coeur. Cela devient physiquement insupportable. La nuit, on entend toujours ce martèlement, comme une machine à laver dans laquelle vous au riez mis une chaussure ! En été, on ne peut dormir avec les fenêtres ouvertes, on croit devenir fou ! »

La nuisance est aussi sociale. « Lorsque les éoliennes tournent, impossible de déjeuner dehors ou de faire une soirée avec des amis. Les gens ne veulent plus venir chez vous… »

« Nos maisons perdent jusqu’à 40 % de leur valeur. Et la clientèle des gîtes ruraux baisse tellement qu’ils n’ont plus qu’à fermer. »

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