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Marylise Lebranchu préside ce mardi un débat sur la fonction publique, alors que l’extrême droite progresse parmi les fonctionnaires.
Elle reconnaît une «vraie inquiétude», en tout cas «un sujet majeur». Et cherche «des mots» pour s’adresser à ces fonctionnaires qui basculent de plus en plus dans «l’adhésion au FN». Ce midi de début juillet, Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique, a convié Luc Rouban et Joël Gombin, deux chercheurs en sciences sociales, à discuter avec elle de la montée du vote Front national dans la fonction publique. Sans protocole, sans carnets de notes : «Je veux vous écouter. Je ne suis spécialiste de rien.»

Ce qu’elle sait, en revanche, c’est que «les syndicats eux-mêmes en parlent et sont inquiets». Et pour cause. «Le FN est un parti qui a un langage de défense absolu des fonctionnaires, y compris des enseignants»,regrette-t-elle. Exercice rare pour un ministre en fonction, elle ose, en guise d’introduction, une forme d’autocritique à haute voix. …

Et c’est derrière les guichets des caisses de la Sécurité sociale, à l’hôpital, ou dans les services sociaux, que les fonctionnaires sont le plus sensibles aux thèses frontistes.«Plus on est en contact avec les usagers, plus la probabilité de voter FN est élevée»,argumente Joël Gombin.

 «Les rapports interpersonnels sont devenus source de stress et d’angoisse.» Encore plus pour ceux qui ont à gérer en face-à-face, et souvent sans grands moyens, la souffrance et les colères des citoyens, pour qui la demande de service public est «infinie»

Libération

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