“L’homme armé d’un sabre m’a frappé à la jambe, puis au bras. On a commencé à se bagarrer. J’ai agrippé la lame du sabre. Un autre est arrivé et m’a porté deux coups de poings. Ils m’ont attaché. Ensuite, le premier m’a fait déshabiller et monter dans la baignoire. Il a touché mon sexe, m’a lavé… J’ai cru que c’était la fin.”
La peur rétrospective transpire de son récit. Mais l’instinct de survie a pris le dessus, décuplé par la loyauté envers sa patronne. “Je devais préserver sa vie. Je sais pas comment mais j’y suis arrivé, en restant poli avec les agresseurs.”
Le gardien a donné aux intrus sa carte bancaire, son code. Et il leur a proposé le café. Deux heures d’angoisse s’achèveront ainsi par une scène surréaliste dans la cuisine, où l’un des agresseurs impose un… bisou aux victimes.
“Un comportement peu banal et plus qu’inquiétant”,s’alarme le procureur, pour qui l’homme au sabre a fait du gardien “sa chose”. Cet homme, c’est Boulbaba Chamli, Tunisien de 34 ans. Il réfute une partie des faits, notamment d’avoir joué du sabre pour blesser. “J’étais pas bien, j’avais trop bu…”
Pas loin des assises
“Vous vous rendez compte que vous n’êtes pas passés loin de la cour d’assises?”, lance Annie Bergougnous, la présidente du tribunal, à Mohamed Saïd. Ce Comorien de 22 ans a fait le guet, et retiré 970 € à un distributeur avec la carte volée.
“Je n’ai jamais voulu en arriver là” , s’excuse-t-il. Le troisième larron, Kevin Lamto, 24 ans, nie en bloc….
Merci à antibarbare