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Entretien avec Salim Chena, chercheur associé au centre de recherches pluridisciplinaires et comparatistes LAM (Les Afriques dans le Monde, Sciences-Po Bordeaux / CNRS). Il est interrogé par Inès Bouchareb du Nouvel Observateur.

Trois officiers algériens défileront lundi sur les Champs Elysées aux côtés de l’armée française et de 80 autres nations. Devoir de mémoire ou fin du contentieux ?

Cette participation qui aura lieu le 14 juillet à Paris, vise à rendre à nos valeureux aînés l’hommage qu’ils méritent pour le sacrifice de leurs vies pour la liberté d’autrui et la leur propre“, a déclaré Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères algérien, début juillet. Bien que cette déclaration ne fasse pas l’unanimité de part et d’autre de la Méditerranée, la participation de l’Algérie marque une avancée symbolique dans les relations franco-algériennes. […]

Le Rassemblement national démocratique, en coalition avec le FLN de Bouteflika, estime que l’Algérie ne devrait pas défiler avant que la France “s’excuse pour les crimes commis en Algérie“. Il souligne aussi le double discours français qui “demande pourtant encore à la Turquie de reconnaître le génocide arménien“…

Ce sont toujours les mêmes contradictions. En France, on refuse de faire la repentance mais on la demande à d’autres. Cependant le sujet de la mémoire de la guerre d’Algérie s’est largement apaisé. Les anciens combattants font des demandes légitimes et dans les années qui précédaient l’élection de François Hollande, d’autres hauts responsables demandaient la repentance. Depuis la visite de l’actuel président français à Alger et son discours devant les deux chambres du Parlement algérien, ce genre de demandes s’est tu. La reconnaissance, François Hollande l’a exprimée officiellement face aux élus algériens. Mais il n’a pas satisfait les demandes de réparations. […]

Le Nouvel Obs

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